Des puces sans silicium pourraient changer l’histoire de l’informatique

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Est-ce que la Chine vient de trouver la solution pour se passer du silicium dans les puces et s’affranchir des technologies américaines ? L’Université de Pékin vient de mettre au point une puce révolutionnaire 40 % plus puissante et plus économe en énergie que les meilleurs processeurs du moment. Censées l’entraver, les sanctions contre la Chine en matière de fourniture de processeurs américains n’ont pas vraiment eu l’effet escompté. Tout comme le bannissement de l’utilisation de versions commerciales d’Android a eu pour conséquence l’arrivée d’HarmonyOS, le système d’exploitation fait maison d’Huawei, le pays a su développer ses propres puces pour ne plus compter sur les grandes marques américaines. Elle a même décidé d’interdire l’utilisation de processeurs Intel et AMD dans les ordinateurs et serveurs gouvernementaux. Elle est également parvenue à produire des processeurs plus performants que ceux de Nvidia pour ses IA souveraines. Forte de cette montée en puissance, la Chine pourrait aller bien plus loin en révolutionnant l’industrie informatique avec une technologie de processeurs inédite. L’Université de Pékin vient de mettre au point une nouvelle architecture de transistor bidimensionnel avec des puces totalement dénuées de silicium et c’est une première ! La puce serait la plus puissante, la plus efficace et économe en énergie du monde selon son équipe de développement. Alors que les puces en silicium plafonnent autour de trois nanomètres en raison de limites physiques, le transistor bidimensionnel chinois s’affranchit de ces contraintes. Plutôt que du silicium, l’équipe de l’Université de Pékin a conçu sa puce en utilisant de l’oxyséléniure de bismuth (Bi₂O₂Se) pour le canal et de l’oxyde de sélénite de bismuth (Bi₂SeO₅) comme matériau de grille. Ces matériaux forment des semi-conducteurs bidimensionnels : des feuilles d’une finesse atomique aux propriétés électriques exceptionnelles. Ainsi, l’oxyséléniure de bismuth dispose d’un atout que le silicium ne peut générer que lorsqu’il est très fin : une haute vitesse de transit des électrons. Il est également capable de retenir et de contrôler la charge d’énergie plus efficacement. In fine, la commutation est plus rapide, il n’y a pas de risque de surchauffe et les pertes d’énergie sont minimisées.

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