La wilaya de Mostaganem a commémoré, dimanche, le 70e anniversaire de la mort en martyr de Bordji Omar, une figure emblématique de la glorieuse Guerre de libération nationale dans la région du Dahra.
Cette cérémonie solennelle a réuni des autorités civiles et militaires, des membres de la famille révolutionnaire, ainsi qu’un grand nombre de citoyens, venus honorer la mémoire de ce héros national. Les commémorations ont débuté au cimetière d’Ouled El-Hadj, où le drapeau national a été levé avant la récitation de la Fatiha en hommage aux martyrs. Une gerbe de fleurs a ensuite été déposée au monument commémoratif de la région, marquant un moment de recueillement poignant. En marge de cet événement, la demeure familiale du martyr Bordji Omar a accueilli une exposition retraçant son parcours militant et révolutionnaire. À travers des photographies et des pièces historiques, les visiteurs ont pu découvrir l’engagement du chahid et celui d’autres figures de la région, telles que Benabdelmalek Ramdane (1928-1954) et Bordji Kaddour (1931-1954). Des objets artisanaux traditionnels ont également été exposés, rappelant le riche patrimoine culturel de la région. Par ailleurs, les autorités locales ont profité de cette occasion pour inaugurer la mosquée « Saâd Ibn Abi Wakkas » dans le village d’El-Kouaissia, en hommage au martyr et aux valeurs qu’il a défendues. Né en 1923, Bordji Omar fut l’un des dirigeants de la région de Dahra et un acteur clé du mouvement nationaliste. Après avoir rejoint le Parti du peuple algérien (PPA) en 1942, puis l’Organisation spéciale (OS) en 1948, il joua un rôle majeur dans les préparatifs de la Révolution de novembre 1954. Il coordonna ses actions avec Benabdelmalek Ramdane, membre du groupe historique des 22, et organisa des réunions stratégiques dans la région. Le 22 décembre 1954, Bordji Omar trouva la mort au champ d’honneur, aux côtés de Bordji Kaddour, lors d’un accrochage avec l’armée coloniale française à Sidi Lakhdar. Son sacrifice reste gravé dans la mémoire collective, symbole de courage et de dévouement pour la liberté. Mohamed Hales
