Pour la première fois en Europe, deux soldats de l’entité israélienne ont été auditionnés dimanche 20 juillet par la justice belge dans le cadre d’une enquête pour crimes de guerre, génocide et autres violations présumées commises à Gaza. Localisés par la police fédérale alors qu’ils assistaient au festival de musique électro Tomorrowland près d’Anvers, les suspects ont été interrogés avant d’être relâchés, marquant un tournant dans l’application du droit international.
L’action a été déclenchée par deux ONG, la Hind Rajab Foundation (HRF) et le Global Legal Action Network (GLAN), qui ont déposé une plainte auprès du parquet fédéral belge durant le week-end des 19-20 juillet. Selon Elena Louazon, notre correspondante à Bruxelles, les ONG accusent les deux hommes d’être impliqués dans des attaques contre des zones civiles, des arrestations arbitraires, des déplacements forcés de populations, ainsi que des actes comme des « attaques aveugles contre des habitations et des hôpitaux », le « recours à la torture et aux boucliers humains » et des « détentions arbitraires massives ». Elles les tiennent également pour responsables de « certains des crimes les plus odieux » de la campagne militaire israélienne à Gaza.
Dans un communiqué, les ONG ont salué cette démarche comme un « message clair » face à l’indifférence politique, soulignant que « les preuves crédibles de crimes internationaux doivent être traitées par la justice ». Cette affaire, bien que les suspects aient été libérés, ouvre un débat sur l’application de la juridiction universelle en Europe, dans un contexte de tensions croissantes autour du conflit à Gaza.






























