Le sénateur Azouz Nasri, issu du tiers présidentiel, a été plébiscité lundi en tant que nouveau président du Conseil de la nation à l’issue d’une séance plénière consacrée à l’installation des nouveaux sénateurs et à l’élection d’un nouveau président pour la chambre haute du Parlement.
Cette élection marque un tournant institutionnel majeur, avec le retour d’un acteur clé du système judiciaire et constitutionnel algérien sur le devant de la scène. Azouz Nasri, qui a exercé plusieurs hautes fonctions dans les sphères juridiques et politiques du pays, s’impose désormais comme un pilier au sein du Conseil de la nation. Azouz Nasri, dont la carrière s’étend sur plusieurs décennies, est désormais en charge de présider l’une des institutions les plus stratégiques du système politique national. Avant d’accéder à ce poste prestigieux en Algérie, Azouz Nasri s’était illustré en tant que premier président de la Cour suprême de 1995 à 2001, un poste au sommet du pouvoir judiciaire. Entre 1989 et 1995, il siégeait également au sein du Conseil constitutionnel, instance garante de la conformité des lois avec la Constitution. Ces deux fonctions illustrent le poids institutionnel qu’Azouz Nasri a pu acquérir, consolidant une expertise juridique qui le rend aujourd’hui légitime aux yeux de nombreux observateurs. Nommé sénateur le 15 février 2022 au titre du tiers présidentiel, Azouz Nasri entamait alors un mandat de six ans. 3 ans plus tard, le voilà propulsé à la tête de la chambre haute du Parlement. La passation de pouvoir entre Salah Goudjil et Azouz Nasri intervient dans un cadre strictement constitutionnel. En effet, Salah Goudjil, qui avait pris la tête du Conseil de la nation en avril 2019 après la désignation d’Abdelkader Bensalah à la présidence intérimaire de la République, ne pouvait pas briguer un nouveau mandat. Âgé de 94 ans, Salah Goudjil avait été nommé sénateur du tiers présidentiel en janvier 2013. Après douze années passées au Sénat, soit deux mandats de six ans, la Constitution lui interdit désormais tout renouvellement. L’article 134 de la Constitution est très clair à ce sujet : le président du Conseil de la nation doit être élu après chaque renouvellement partiel du Sénat et doit remplir les conditions prévues à l’article 87 de la même Constitution. L’élection d’Azouz Nasri à la présidence du Conseil de la nation s’inscrit donc dans le respect de cette disposition, assurant une transition réglementaire et ordonnée. L’arrivée de ce juriste chevronné à la tête de la deuxième chambre du Parlement ouvre une nouvelle page dans la vie politique nationale. Doté d’un parcours riche à la fois dans les institutions judiciaires et les arènes politiques, Azouz Nasri est appelé à jouer un rôle d’arbitre, de médiateur et de garant des équilibres institutionnels. ll est à noter que, le nouvel homme fort du sénat algérien, à savoir Azouz Nasri, est également connu pour son engagement politique en Algérie, notamment en tant qu’ancien membre du parti Talaie El Hourriyet, fondé par l’ancien Premier ministre Ali Benflis. Ismain