Drogue : l’Algérie sort l’artillerie lourde

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Le fléau de la drogue gangrène les sociétés, sapant la santé publique, la sécurité nationale et les fondations mêmes de nos institutions. Face à cette menace, le ministre de la Justice, Lotfi Boudjemaa, a martelé, ce lundi à Alger, un message sans ambiguïté : la justice algérienne frappera fort. L’adoption par l’Assemblée populaire nationale du projet de loi modifiant la loi n° 04-18 sur la prévention et la répression du trafic de stupéfiants et de substances psychotropes marque un tournant. Désormais, la peine de mort pourra être prononcée pour les crimes les plus graves liés à ce fléau.

Ce texte n’est pas une simple mise à jour législative. Il incarne une volonté farouche de protéger la société, en particulier les plus vulnérables, comme les mineurs, contre les ravages de la drogue. En introduisant des mécanismes dissuasifs renforcés, tels que la saisie des biens des trafiquants et des enquêtes approfondies sur l’origine de leurs richesses, cette loi vise à frapper là où ça fait mal : au cœur des réseaux criminels. Elle équilibre prévention, répression et sensibilisation, tout en reconnaissant les impacts dévastateurs des stupéfiants sur la santé, la sécurité et l’ordre public.

Les nouvelles peines prévues par cette loi, pouvant aller jusqu’à la peine de mort, visent directement les barons de la drogue, ces architectes du chaos qui prospèrent sur la destruction des vies et des communautés. En ciblant ces figures centrales du trafic, l’État algérien envoie un message clair : ceux qui orchestrent ce commerce mortifère ne trouveront aucun refuge. La peine capitale, bien que mesure extrême, se veut un rempart ultime pour protéger la société, en dissuadant les criminels les plus endurcis et en brisant les réseaux qui menacent la stabilité nationale.

Mais ce durcissement législatif soulève une question cruciale : la peine capitale, aussi symbolique soit-elle, est-elle la réponse ultime ? Si la fermeté est nécessaire, elle ne saurait suffire sans une mobilisation collective. Éducation, prévention et réhabilitation doivent accompagner cette lutte pour immuniser la société, des écoles aux institutions publiques et privées. Car au-delà des sanctions, c’est la conscience sociale qu’il faut réveiller pour éradiquer ce mal.

Le défi est immense, mais l’engagement des autorités, porté par ce texte, envoie un signal clair : l’Algérie ne cédera pas un pouce de terrain face aux trafiquants. La justice, avec ces nouveaux outils, a désormais les moyens d’agir. À elle de prouver, par des actions concrètes, que la société algérienne peut être protégée.    Riad

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