L’économie algérienne a connu une croissance de 2 % au troisième trimestre 2024, soit un ralentissement significatif par rapport aux 6 % enregistrés à la même période en 2023, selon les données publiées par l’Office national des statistiques (ONS).
En valeur courante, le Produit intérieur brut (PIB) s’est établi à 9 072,1 milliards de dinars, contre 8 724,0 milliards un an plus tôt, traduisant une progression nominale de 4 %. Parallèlement, le niveau général des prix a augmenté de 1,9 %, après une baisse de 0,7 % l’année précédente.
L’analyse sectorielle révèle des dynamiques contrastées. L’agriculture, les industries manufacturières, la construction, le commerce ainsi que les transports et communications ont affiché une croissance positive. À l’inverse, les industries extractives et la pêche ont enregistré un repli. Le secteur agricole, en particulier, a connu une embellie avec une progression de 5,3 % en volume, contre 2,5 % au troisième trimestre 2023.
Cette décélération de la croissance s’explique en partie par la conjoncture économique mondiale et la volatilité des marchés des matières premières, notamment les hydrocarbures, qui constituent une part essentielle des revenus du pays. La diversification de l’économie, bien que renforcée par la progression des secteurs non pétroliers, reste un défi majeur pour assurer une croissance plus soutenue et durable. Le gouvernement algérien mise ainsi sur des réformes structurelles et des investissements dans l’industrie et l’agriculture pour stimuler l’activité économique à moyen terme.