En Égypte, les femmes divorcées n’auront plus à se battre pour obtenir une pension alimentaire. Une nouvelle loi instaure un système de prélèvement automatique des salaires et la création d’un fonds gouvernemental pour garantir ces paiements. Une avancée majeure dans la lutte contre l’injustice sociale et la protection des familles vulnérables.
Jusqu’à présent, les femmes divorcées devaient souvent traquer leur ex-mari à travers le pays, le supplier de payer la pension due à leurs enfants et subir des humiliations pour obtenir ce qui leur revenait de droit. Désormais, un simple jugement suffira pour que la pension soit directement prélevée sur le salaire de l’ex-conjoint, jusqu’à 50 %. Le reste sera couvert par un fonds public, le « Fonds de pension alimentaire », qui se chargera de récupérer les sommes auprès des pères défaillants.
Cette réforme, adoptée par la commission de la main-d’œuvre de la Chambre des représentants, marque un tournant dans la protection des droits des femmes et des enfants en Égypte. Elle répond à une réalité sociale alarmante : de nombreux hommes échappent à leurs obligations financières, plongeant leurs ex-épouses et leurs enfants dans une précarité extrême. Le gouvernement égyptien a pris conscience des conséquences dramatiques de cette situation. « Laisser une femme divorcée et ses enfants sans pension alimentaire entraîne des crises familiales et sociales », explique un membre de la commission. Les enfants, souvent les premières victimes, perdent ainsi leur droit à une vie décente et à une éducation stable.
Pour remédier à cela, le Fonds familial, affilié au gouvernement, devient un acteur clé. Il agit comme un filet de sécurité, couvrant temporairement les besoins des femmes et de leurs enfants lorsque le père ne paie pas. L’homme devient alors débiteur envers l’État, qui s’occupera du recouvrement. Le processus est désormais simplifié : une fois le jugement de pension obtenu, la femme n’a qu’à présenter la décision à l’employeur de son ex-mari. Celui-ci est tenu de prélever 50 % du salaire et de le verser directement à la bénéficiaire. Le reste est avancé par le Fonds familial ou la Banque sociale Nasser, qui se charge ensuite du recouvrement.
En garantissant les pensions alimentaires, le gouvernement envoie un message fort : divorcer ne doit pas signifier sombrer dans la précarité. « Il était essentiel de protéger ces familles et de garantir leur avenir après un divorce », affirme un législateur. Cette nouvelle loi constitue un progrès majeur pour les droits des femmes en Égypte. Elle offre un soutien essentiel aux familles vulnérables et réduit les inégalités sociales liées au divorce. En plaçant l’État comme garant, elle allège le fardeau émotionnel et financier des femmes divorcées.






























