Ce qui devait être une soirée de réjouissance pour l’ES Mostaganem s’est transformé en un véritable cauchemar. Menant largement 2-0 grâce à un doublé de Hitala (37e, 79e), les Mostaganémois se sont effondrés en toute fin de match, laissant le CR Belouizdad opérer une « Remontada » aussi spectaculaire que douloureuse (3-2). Une défaite qui laisse des traces, autant au classement que dans les esprits, et place l’entraîneur Nadhir Leknaoui sous de vives critiques.
Alors que son équipe contrôlait la rencontre, Leknaoui a fait des choix tactiques discutables. Au lieu de renforcer sa défense pour préserver l’avantage, l’entraîneur a opté pour des changements offensifs, introduisant des milieux de terrain plutôt que de sécuriser les arrières. Une erreur fatale, exploitée sans pitié par le CRB dans les dernières minutes. Aimen Mahious, buteur en forme, a d’abord réduit l’écart à la 86e minute avant d’égaliser trois minutes plus tard (89e). Le coup de grâce est venu en toute fin de match, lorsque Hamroune a offert la victoire aux siens dans le temps additionnel (90+6), déclenchant une liesse chez les supporters du CRB et un silence consterné du côté mostaganémois. Avec cette défaite, l’ES Mostaganem rate une occasion en or de s’éloigner de la zone de relégation. L’équipe reste engluée à la 15e place (avant-dernière) avec seulement 22 points, tandis que le CR Belouizdad conserve sa deuxième place au classement, à un point du MCA (qui a un match en moins). En conférence de presse, un Leknaoui visiblement abattu a assumé l’entière responsabilité de ce fiasco : « Je prends tout sur moi. Nous avions le match en main, mais mes choix n’ont pas été les bons. C’est dur à avaler pour les joueurs et les supporters. » Cette déroute relance le débat sur la capacité de l’entraîneur à redresser la barre. Les supporters de l’ESM, furieux, réclament déjà son départ, estimant que de telles erreurs tactiques sont inexcusables dans une situation aussi critique. La direction du club se retrouve face à un dilemme : maintenir sa confiance en Leknaoui pour les prochaines rencontres cruciales, ou opérer un changement radical pour tenter de sauver la saison. Une décision qui ne saurait tarder, car en bas de tableau, chaque point perdu peut s’avérer fatal. Une leçon à retenir : en football, rien n’est jamais acquis avant le coup de sifflet final.