La tension monte entre Paris et Alger. Ce mardi 15 avril 2025, le président français Emmanuel Macron a ordonné l’expulsion de 12 employés du réseau consulaire et diplomatique algérien en France, en réponse à la décision de l’Algérie, dimanche, de déclarer persona non grata 12 agents français du ministère de l’Intérieur.
Dans un communiqué, l’Élysée a également annoncé le rappel de l’ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet, pour consultations, tout en appelant les autorités algériennes à “prendre leurs responsabilités” pour “la reprise du dialogue”.
L’Élysée n’a pas caché sa surprise face à cette “nouvelle dégradation soudaine” des relations bilatérales, qui intervient seulement deux semaines après un entretien téléphonique entre Macron et son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, censé amorcer une détente après des mois de crise.
Le bras de fer diplomatique trouve son origine dans l’arrestation, le 8 avril 2025, d’un agent consulaire algérien en France, un acte qualifié par Alger d’“arrestation voyante et diffamatoire” menée par les services du ministère français de l’Intérieur. En réponse, l’Algérie a donné 48 heures aux 12 agents français pour quitter son territoire, dénonçant une atteinte à sa souveraineté. La réplique de Paris, avec cette expulsion réciproque, marque une escalade dans une relation déjà fragilisée par des contentieux historiques et des divergences politiques. Alors que les deux pays semblaient prêts à tourner la page, cette crise pourrait compromettre durablement les efforts de rapprochement.






























