La justice algérienne examinera à partir du 15 juin devant le tribunal correctionnel de première instance de Dar El Beïda (Alger) l’une des plus lourdes affaires de trafic de drogue dure jamais enregistrées dans le pays.
Kamel Cheikhi, alias « El Bouchi », est accusé d’importation, exportation et stockage de cocaïne au sein d’un réseau criminel organisé, ainsi que de blanchiment d’argent. Sept ans après le scandale dit « El Bouchi et la Cocaïne », le dossier refait surface avec l’audience du 15 juin, où comparaîtront, outre Kamel Cheikhi, ses deux frères Nasser et Mohamed Cheikhi, ainsi que son cousin et complice présumé, Najib, tous en détention provisoire à la prison d’El Harrach.
Selon des sources judiciaires citées par des médias, le responsable du bureau de transit en charge des procédures douanières pour les importations de viande de la société d’El Bouchi aurait révélé aux enquêteurs un élément crucial : le numéro de série du conteneur transportant la cocaïne ne figurait sur aucun document officiel relatif à la cargaison en provenance du Brésil.
La saisie, d’un poids total de 701 kg, se composait de 603 feuilles de poudre blanche conditionnées en 34 cartons (soit environ 20,6 kg par carton). Les analyses ont confirmé qu’il s’agissait de cocaïne solide à 85 % de pureté, destinée à la revente en gros. Selon les experts, une fois coupée avec des additifs, la quantité pouvait être multipliée par dix, portant le potentiel de trafic à près de 7 tonnes.
Dans un communiqué publié au moment des faits, le ministère de la Défense nationale avait salué l’opération conjointe des gardes-frontières, de la Gendarmerie nationale et des Douanes, qui ont intercepté cette cargaison à Oran, qualifiant l’affaire de « coup majeur porté aux réseaux transnationaux ». Riad
