Le Maroc propose un soutien militaire à l’entité

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Alors que la guerre entre l’Iran et l’entité israélienne atteint des sommets d’intensité, une rumeur troublante circule dans les milieux diplomatiques : le Maroc aurait proposé une aide militaire à l’entité israélienne dans ce conflit. Bien que Rabat n’ait rien officialisé, cette information, si elle se confirmait, aggraverait une perception déjà fragilisée de sa position au sein du monde arabe, notamment face à la cause palestinienne.

Depuis les accords d’Abraham de 2020, le Makhzen a accéléré sa normalisation avec l’entité sioniste, une démarche pragmatique qui, sous les feux de la guerre actuelle, se mue en un fardeau politique. La participation d’unités sionistes, comme la brigade Golani accusée d’exactions à Gaza, à des manœuvres conjointes au Maroc a choqué l’opinion publique maghrébine, tandis l’annulation récente d’une conférence d’Ilan Pappé à Agadir, historien critique de l’entité israélienne, trahit une volonté d’étouffer les voix dissidentes pour préserver cette alliance.

Cette suspicion d’implication militaire s’appuie sur des faits concrets : en 2024,  l’entité israélienne a exporté pour 14,7 milliards de dollars d’armes, un record célébré par son gouvernement malgré les accusations de génocide à Gaza. Le Maroc, signataire des accords d’Abraham, a commandé en mai dernier des tourelles de combat à Elbit Systems pour ses véhicules WhAP 8×8, et en février, 36 pièces d’artillerie ATMOS 2000, portant sa part dans ces exportations à près de 2 milliards de dollars avec les Émirats et Bahreïn. Ces acquisitions, testées sur les Palestiniens selon les critiques, soulignent une dépendance stratégique qui contraste avec le soutien historique du peuple marocain à la Palestine. Dans le conflit actuel, où l’Iran riposte aux frappes de l’entité israélienne du 13 juin avec des missiles comme le Sajjil, ce rapprochement expose Rabat à des contradictions flagrantes.

Sur les réseaux sociaux, la colère monte, accusant le Maroc de trahir ses principes pour des gains économiques et sécuritaires. Le silence officiel de Rabat, combiné à ces soupçons, risque de ternir davantage sa crédibilité diplomatique. Entre ambitions régionales et pressions populaires, ce choix pourrait avoir un coût élevé : une fracture interne ou une marginalisation dans le monde arabe, où des pays comme le Pakistan appellent à l’unité contre l’entité israélienne ?  Riad

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