Le tribunal correctionnel de Sidi M’hamed a examiné, mardi, le cas du célèbre TikToker « Mohamed H. », plus connu sous le pseudonyme « Mouh Al-Washam », accusé d’avoir propagé des contenus jugés « immoraux » et « antireligieux » sur les réseaux sociaux. Le parquet a demandé l’application de la peine maximale à son encontre, à l’issue d’une audience marquée par neuf chefs d’accusation.
L’affaire découle de la diffusion par l’influenceur de vidéos sur Tiktok qualifiées par les autorités d’« indécentes», d’« incendiaires » et de « menaçantes ». Parmi les contenus incriminés : Des moqueries envers des pratiques religieuses, accompagnées d’appels à l’athéisme. La promotion de tatouages présentés comme une « atteinte aux valeurs sociales ». La publication d’images jugées contraires à la pudeur publique. Des accusations de mise en danger de la santé publique et de violation de la vie privée.
Le tribunal a retenu un arsenal juridique contre Mohamed H : Diffusion d’images indécentes et atteinte à la sacralité de la vie privée. Compromission des connaissances religieuses (accusation liée à la critique de doctrines religieuses). Insulte à un organe statutaire (institution publique). Exercice d’une activité non déclarée (absence d’immatriculation au registre du commerce). Mise en danger de la liberté d’autrui et refus d’obéir à la force publique. Après des débats nourris, le président du tribunal a décidé de reporter le jugement à la semaine prochaine, laissant planer l’incertitude sur le sort de l’influenceur.