Pour la première fois depuis sa création en 1948, l’entité israélienne a totalement fermé son espace aérien et suspendu les opérations de son principal aéroport international, Ben Gourion, suite à une escalade militaire sans précédent avec l’Iran. Cette décision, prise après des tirs de missiles iraniens en réponse à l’offensive israélienne de vendredi, marque une rupture historique et entraîne des pertes économiques majeures pour l’État hébreu.
La contre-offensive iranienne a poussé Tel-Aviv à des mesures d’urgence : le trafic aérien est à l’arrêt, tous les vols ont été annulés ou détournés, et la flotte civile d’El Al, la compagnie nationale, a été déplacée vers des hubs en Grèce, Chypre et aux États-Unis. Même l’avion gouvernemental « Wings of Zion », utilisé par les hauts responsables, a été évacué vers Athènes. Parallèlement, le groupe Bazan a annoncé lundi la fermeture de ses raffineries à Haïfa, touchées par une attaque iranienne contre une centrale électrique cruciale, aggravant la crise énergétique.
Selon Al Jazeera, cette décision conjointe du Mossad, de l’aviation civile et des autorités de sécurité reflète une menace d’une ampleur inédite. L’aéroport Ben Gourion, qui traite habituellement 300 vols et 35 000 passagers par jour, subit un arrêt brutal, amplifiant les pertes. En 2024, le conflit avec Gaza et le Hezbollah avait déjà coûté 82 millions de dollars à l’aéroport. Cette fois, avec El Al immobilisant ses 48 appareils desservant 54 destinations – à un coût quotidien de 6 millions de dollars –, les pertes pourraient dépasser des dizaines de millions en quelques jours, menaçant ses bénéfices annuels de 550 millions de dollars si la paralysie perdure.
Cette fermeture, motivée par un risque direct sur Ben Gourion, dépasse le cadre tactique pour devenir une question de survie sécuritaire. Des sources évoquent une possible cible iranienne, soulignant l’isolement croissant d’Israël. Sur les réseaux sociaux, certains craignent un effondrement économique. Au-delà du tourisme et du commerce, l’instabilité pourrait décourager les investisseurs étrangers, élargissant les répercussions.
Alors que l’horizon reste incertain, la question se pose : l’entité israélienne pourra-t-elle absorber ces chocs sans un compromis stratégique ? Cette paralysie inédite pourrait redéfinir son économie et sa position régionale, un bilan qui ne se révélera qu’avec le temps. Riad