Dans le commerce du poisson, certaines pratiques frauduleuses, mettent en péril la santé des consommateurs. Parmi elles, la vente de poisson surgelé décongelé sous l’appellation de poisson frais se généralise, profitant de la rareté et du prix élevé des ressources halieutiques. Cette arnaque, devenue courante, concerne particulièrement des espèces comme le rouget et le merlan, de plus en plus difficiles à trouver. Dans certains magasins et marchés, ces poissons décongelés sont exposés sur les étals et régulièrement aspergés d’eau pour leur donner une apparence de fraîcheur. Ces marchands peu scrupuleux trompent ainsi les consommateurs, leur faisant croire à une bonne affaire, alors qu’en réalité, ces produits perdent rapidement leur qualité nutritive et peuvent présenter des risques sanitaires. Les connaisseurs affirment qu’il est possible de détecter cette fraude en observant certains indices. Par exemple, la couleur des branchies est un signe révélateur : un poisson vraiment frais affiche des branchies rouge vif, tandis que celles d’un poisson décongelé sont ternes et pâles. De plus, la texture du poisson décongelé est souvent plus molle et sa peau moins brillante. Malgré les campagnes de sensibilisation et les réglementations censées encadrer la vente de produits halieutiques, cette fraude persiste toujours. Dans de nombreux marchés, à l’exemple du marché de Ain-Sefra, le poisson est exposé dans des conditions insalubres, souvent en plein soleil, dans des caisses en bois qui ne garantissent ni fraîcheur ni hygiène. Face à cette situation, il est crucial que les autorités renforcent les contrôles et que les consommateurs restent vigilants. Il en va non seulement de la qualité des produits, mais surtout de la santé publique. Acheter du poisson frais ne devrait pas être un jeu de hasard, mais un acte de confiance envers des vendeurs responsables. Tayeb Bey Abdelkader






























