Mostaganem : Le mariage traditionnel

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Le mariage traditionnel, notamment dans les régions rurales de notre pays, demeure une célébration extraordinaire, empreinte de joie et de valeurs profondément ancrées dans notre culture.  Récemment, dans le douar de Maazia, situé dans la commune de Hassi Mamache, une effervescence inédite a captivé l’attention des habitants. Une liesse digne des grandes fêtes familiales s’y est déployée, ressuscitant un événement festif devenu rare. Au cœur de cette célébration typiquement algérienne, le célèbre « Guittoune » s’est dressé majestueusement, occupant une rue entière pour l’occasion. Les invités, principalement des femmes venues de contrées lointaines, ont été accueillies avec la plus grande hospitalité, conformément aux règles de la noblesse et de la générosité.

Le garage de la maison s’est métamorphosé en cuisine pour l’événement. Les femmes âgées, véritables maîtresses du couscous, ont déployé leur art avec des gestes empreints de savoir-faire ancestral. Elles étaient entourées de jeunes filles et d’aides, exécutant avec une dextérité fascinante les tâches qui leur étaient confiées. Une organisation impressionnante, presque militaire, régnait sous l’autorité bienveillante mais ferme de la maîtresse de maison, orchestrant chaque détail avec précision. Parmi les moments forts, la cérémonie de la « Henna », une étape clé qui précède le jour J. Cette soirée exclusive, réservée aux femmes, intervient généralement quelques jours avant le départ de la mariée vers son nouveau foyer.

Après la tournée des « Mestedenettes », chargées de distribuer les invitations dans le respect des coutumes, les préparatifs du trousseau de la mariée se sont intensifiés. Chaque membre de la famille a contribué avec enthousiasme, qu’il s’agisse d’un soutien matériel ou d’une simple présence. Le père de la mariée, tout à la fois ému et fier, veillait à ce que rien ne vienne troubler cette célébration.

La soirée de la « Henna » a été marquée par une ambiance exceptionnelle. Un groupe de Medehates pour animer cet événement exclusivement féminin. Les femmes et les jeunes filles, venues nombreuses, ont entouré la mariée de présents, de bénédictions et de souhaits de bonheur, tout en lui offrant les traditionnels « Barouks ». La fête, joyeuse et fraternelle, s’est prolongée jusqu’à une heure très tardive, mais personne parmi les voisins ne s’en est plaint. Tous respectaient cet instant précieux dans la vie de leur ami et frère « Kaddour », et lui souhaitaient sincèrement tout le bonheur du monde pour sa fille.  Ce mariage illustre l’importance des liens familiaux et communautaires, cimentés par une éducation basée sur le respect et la fraternité.

 

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