Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a appelé vendredi le Mali à abroger le décret ayant dissous les partis et à « rétablir pleinement les droits politiques dans le pays ».
« Le président de la transition doit abroger ce décret draconien et toute restriction de la participation politique doit être conforme aux obligations internationales du Mali en matière de droits humains« , a affirmé le Haut-Commissaire, Volker Türk, dans un communiqué.
La junte au pouvoir a dissous mardi les partis politiques après l’organisation par ces derniers d’une manifestation le 3 mai à Bamako pour dénoncer cette éventualité et réclamer le retour des civils au pouvoir.
Trois membres de l’opposition ont été arrêtés à la suite des manifestations, sans informations sur les lieux où ils se trouvent, selon le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme.
Il s’agit « des dernières victimes d’une série de disparitions forcées, a-t-il déploré, exhortant les autorités à libérer les personnes arrêtées pour des motifs politiques. Pour le Haut-Commissaire, les lois limitant la participation politique « risquent de réduire au silence les voix dissidentes dans le pays et pourraient aggraver les problèmes plus généraux en matière de droits humains« .
Il les appelle à « protéger l’espace civique et garantir un environnement dans lequel chacun et chacune peut jouir de tous ses droits, y compris les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique« .