Oran étouffe : Les trottoirs des quartiers résidentiels ‘’pris en otages’’

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Dans plusieurs quartiers résidentiels de la ville d’Oran, les trottoirs ont perdu leur vocation première. Ce qui devait être un espace sécurisé de circulation pour les piétons est aujourd’hui envahi par des commerces de fortune, des étals improvisés et du mobilier encombrant. Une situation qui inquiète les riverains, excédés par l’inaction des autorités. Sur les réseaux sociaux, les témoignages de colère se multiplient. L’un d’eux, diffusé récemment sous l’étiquette « Allô Oran », montre un citoyen dénonçant une scène devenue tristement banale : « Cet homme a carrément pris toute la route ! Pour passer, on doit marcher entre ses clients ou risquer de descendre sur la chaussée avec nos enfants », s’indigne-t-il dans une vidéo largement partagée. Ce cri d’alerte illustre une réalité préoccupante : trottoirs squattés, issues d’immeubles obstruées, constructions légères érigées sans autorisation… Dans l’indifférence générale, l’espace public est détourné, au mépris de la loi et du droit des piétons.  Quand l’informel prend le dessus :  Commerçants installés à demeure, particuliers empiétant sur la voie publique, absence de contrôle : le laisser-aller est devenu la norme. Résultat, les quartiers dits « résidentiels » perdent peu à peu leur cadre de vie paisible, cédant la place à l’anarchie. L’article 20 du code communal algérien est pourtant sans ambiguïté : l’occupation du domaine public est soumise à autorisation, sous peine de sanctions. Mais sur le terrain, l’absence de réaction des services de l’urbanisme, de la commune ou encore de la police administrative interpelle. L’impression de passivité renforce le sentiment d’abandon des citoyens. Un urbanisme à la dérive : Des urbanistes tirent la sonnette d’alarme : ce phénomène traduit un double dysfonctionnement. D’un côté, une administration permissive, voire dépassée. De l’autre, une défaillance dans l’éducation à la citoyenneté urbaine. « L’espace public ne peut être une zone de non-droit. Il faut une réponse ferme et coordonnée », martèle l’un d’eux. Face à cette dérive, les habitants demandent une campagne rigoureuse de réhabilitation des trottoirs, assortie d’un contrôle effectif et d’une volonté politique claire. « Il ne s’agit pas d’étouffer l’activité commerciale, mais de remettre chacun à sa place, dans le respect du cadre commun », résume un habitant excédé. Car sans action rapide, c’est tout l’équilibre urbain qui risque de vaciller.

 

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