Le président Abdelmadjid Tebboune a abordé, samedi, lors d’une conférence de presse périodique, plusieurs sujets d’envergure nationale et internationale.
Concernant les relations avec la France, le chef de l’État a indiqué que toute coordination se fait exclusivement avec le président Emmanuel Macron ou ses représentants désignés, précisant : « Le reste de ce qui se passe ne nous intéresse pas. » Il a rappelé l’origine de la crise bilatérale, liée à la reconnaissance par Paris du plan d’autonomie dans les territoires sahraouis occupés, un projet qu’il a qualifié d’« idée initialement française ». Sur les visites de ministres français dans ces zones, il a exprimé son incompréhension : « Je n’en saisis pas la signification. »
Interrogé sur le retrait d’un documentaire relatif à l’utilisation de gaz toxiques par le colonialisme français en Algérie, diffusé sur une chaîne française, le président a dénoncé une contradiction : « Quand un journaliste renommé comme Jean-Michel Aphatie évoque des faits historiques, il subit des représailles. Un Algérien a été menacé d’expulsion pour avoir parlé du génocide à Gaza… Où est la liberté d’expression ? »
Il a par ailleurs souligné que « certains dossiers contentieux avec la France contiennent des éléments délibérément fabriqués », tout en rassurant la communauté algérienne en France : « Tant qu’ils respectent les lois locales, nous veillerons à ce que personne ne leur nuise. »
Quant aux mesures économiques et priorités nationales, le président Tebboune a annoncé plusieurs mesures structurantes :
– Contrôle des prix : Il a condamné les tarifs abusifs des moutons destinés à l’Aïd, jugeant « immoral »de vendre un bélier à 170 000 dinars (17 millions de centimes), et promis des sanctions contre les vendeurs de brebis reproductrices.
– Autosuffisance alimentaire : Un partenariat avec le Qatar permettra de produire localement du lait en poudre, réduisant les importations. L’autosuffisance en blé dur est visée pour 2025.
– Résolution de la crise du logement : Un plan d’urgence sera mis en œuvre pour éradiquer ce problème d’ici 2025.
Le chef de l’État a insisté sur l’importance vitale de l’eau, révélant que 72 % de l’eau potable proviendra du dessalement de l’eau de mer. Cinq usines sont déjà opérationnelles et six supplémentaires sont en projet. « Garantir l’eau et la nourriture aux Algériens est aussi crucial que défendre la patrie contre toute menace », a-t-il affirmé.






























