La Cour d’Alger a rendu, mardi, son verdict, dans le procès en appel de l’historien Mohamed Amine Belghit. La juridiction d’appel a condamné l’accusé à trois ans de prison, dont deux avec sursis. Elle a réduit, ainsi, sa peine de 5 ans de détention, infligée par le tribunal de première instance.
Cette décision intervient à l’issue de l’audience en appel du jugement rendu par le tribunal de Dar El Beïda (Alger), où Belghit avait été reconnu coupable de plusieurs chefs d’accusation graves liés à des propos attentatoires aux constantes nationales. En première instance, Mohamed Lamine Belghit avait écopé de 5 ans de prison ferme le 3 juillet dernier. Il était poursuivi pour « actes visant l’unité nationale en attaquant les symboles de la nation et de la République, atteinte à l’unité nationale et diffusion d’un discours de haine et de discrimination par le biais des technologies de l’information et de la communication ». Mohamed Lamine Belghit a été arrêté le 3 mai, quelques jours après avoir tenu des propos controversés sur la chaîne émiratie Sky News Arabiya. Il avait notamment soutenu que l’amazighité, une des constantes de l’identité nationale selon la Constitution, est une « création franco-sioniste ». Il avait aussi comparé les Algériens établis à l’étranger aux harkis. La diffusion des propos de Belghit a été suivie d’un commentaire au vitriol de la Télévision algérienne qui a dénoncé une « escalade médiatique dangereuse » de la part du « mini-Etat artificiel » des Emirats qui a franchi « toutes les lignes rouges » en s’attaquant à « l’unité et à l’identité du peuple algérien » et en exploitant « des marchands de l’idéologie dans le parcours de l’histoire ».






























