Alors que les travaux du premier projet de réaménagement de la zone d’Ain Sefra, inscrit en 2014 et coûtant la somme faramineuse de 160 milliards de centimes, n’ont jamais livré toutes leurs promesses, un deuxième projet vient d’être annoncé. Une décision qui suscite de nombreuses questions parmi les habitants, frustrés par le manque de transparence sur l’issue de la première entreprise.
Le premier projet avait pour ambition de transformer l’oued Ain-Sefra en un espace urbain de style européen. Les plans incluaient : un boulevard moderne de 5 km, bordé de showrooms R+2 ; des pistes cyclables et des chemins de footing ; des passerelles piétonnes et des espaces verts tout le long de l’oued ; une « rivière d’eau douce » et un parking à ciel ouvert, intégrés harmonieusement dans le paysage. Le tout devait faire de la zone une vitrine urbaine pour Mostaganem, reliant le quartier de Djebli Mohamed (ex-Montplaisir) à Tigditt, tout en fluidifiant la circulation et en embellissant la ville. Cependant, les habitants constatent que les réalisations sont loin des promesses initiales. Si l’ouvrage de franchissement reliant Tobana et Tigditt a bien été achevé, il ne suffit pas à apaiser les critiques. À ce jour, le projet est réduit à des travaux de canalisation, tandis que les espaces verts et équipements annoncés restent invisibles. Malgré ce constat, un second projet vient d’être programmé pour la même zone. Les travaux incluront, selon les autorités, des améliorations supplémentaires de l’oued et la construction d’un nouveau franchissement. « Avant de parler d’un deuxième projet, pourquoi ne pas faire un bilan sérieux du premier ? Où sont passés les 160 milliards ? Pourquoi les espaces verts et les pistes cyclables sont toujours absents ?», s’interroge un riverain d’Ain Sefra.
Par Charef Slamani