Réforme du secteur de la pêche : Une action urgente est nécessaire à Oran

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Le secteur de la pêche et de l’aquaculture à Oran traverse une période critique marquée par divers obstacles freinant son développement. Lors d’ateliers consultatifs régionaux organisés par la Direction des pêches d’Oran, en collaboration avec l’Université Mohamed Ben Ahmed et l’Institut technologique de la pêche marine et de l’aquaculture, des spécialistes ont souligné les nombreux défis qui pèsent sur ce secteur stratégique.

Les participants ont particulièrement mis en lumière les problèmes sociaux touchant les professionnels de la pêche, notamment l’insuffisance du soutien social, qui se répercute négativement sur la qualité de la production. Par ailleurs, le marché local souffre d’une gestion désordonnée malgré l’existence de lois visant à le réguler, pointant ainsi un besoin pressant d’une application rigoureuse de ces réglementations. Les ports de pêche d’Oran sont également confrontés à des problèmes récurrents, notamment l’absence de contrôle vétérinaire sur les produits halieutiques, ce qui compromet leur qualité. Ces carences nécessitent une intervention rapide pour garantir la durabilité du secteur et la préservation de l’environnement marin. Abed Mouaad, coordinateur de l’Union générale des commerçants et artisans algériens à Oran, a insisté sur l’importance d’une meilleure coordination entre les acteurs impliqués. Selon lui, l’anarchie qui règne sur le marché de la pêche découle d’un manque d’application des lois en vigueur et d’un déficit de collaboration entre les différentes institutions concernées. Une stricte mise en œuvre des lois pourrait, selon lui, transformer ce secteur, tant sur le plan économique que social. Le coordinateur a également pointé du doigt l’état obsolète des infrastructures liées à la pêche maritime. « Malgré son potentiel, Oran ne dispose pas d’équipements portuaires adaptés aux besoins actuels, ce qui limite l’amélioration de la qualité et la croissance de la production », a-t-il souligné. Ce retard affecte directement les prix des produits halieutiques, devenus inabordables pour de nombreux consommateurs. Face à ces constats, des experts tels que le professeur Nabil Ballouti, de l’Université d’Oran 2, ont mis en avant des recommandations visant à dynamiser le secteur. Parmi elles, la création d’infrastructures modernes pour la gestion des zones de pêche, un contrôle rigoureux des procédures, ainsi qu’une meilleure accessibilité des produits de la mer à des prix équitables. Le développement du secteur de la pêche à Oran exige des efforts concertés entre les autorités locales, les organismes publics et le secteur privé. Une telle synergie permettrait non seulement de répondre aux attentes des professionnels, mais également d’assurer des bénéfices durables pour les consommateurs et l’économie régionale. En somme, ces actions s’imposent pour restaurer l’équilibre du marché et exploiter pleinement le potentiel de ce secteur vital pour Oran et l’ensemble de l’Algérie. A.Raouf 

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