Après plusieurs mois d’interruption, les vols directs entre Israël et le Maroc s’apprêtent à reprendre dès le début avril, coïncidant avec la fin du mois sacré du Ramadan. Cette décision a été officialisée lors de la visite récente de Miri Regev, ministre israélienne des Transports, à Marrakech, marquant une avancée concrète dans la coopération aéronautique entre les deux pays.
Dans le cadre de cette visite, des réunions de haut niveau ont été organisées entre la délégation israélienne et les autorités marocaines. Les discussions, axées sur le renforcement de la collaboration dans le transport aérien, ont abouti à un accord pour relancer les liaisons commerciales entre Tel-Aviv et Rabat. Ces vols, suspendus depuis fin 2023, avaient auparavant permis un essor significatif du tourisme, des échanges économiques et des déplacements professionnels entre les deux nations.
Rappelons que le Maroc et Israël ont normalisé leurs relations diplomatiques en décembre 2020, dans le cadre des « accords d’Abraham », parrainés par les États-Unis. Depuis, les partenariats se sont multipliés, touchant des secteurs clés comme la défense, l’agriculture, les nouvelles technologies et désormais les infrastructures. En effet, la visite de Miri Regev a également permis la signature de protocoles d’entente pour des projets structurants dans la mobilité et l’innovation technologique, illustrant la dynamique bilatérale.
Cependant, cette relance s’inscrit dans un contexte sensible. La ministre israélienne a fait l’objet d’une plainte déposée par des militants pro-palestiniens à Rabat, rappelant les divergences politiques persistantes autour de la normalisation avec Israël. Malgré ces tensions, les deux gouvernements semblent déterminés à consolider leurs relations, misant sur les retombées économiques et stratégiques de cette coopération.
Avec la reprise prochaine des vols, les attentes sont fortes, notamment pour la communauté marocaine d’Israël et les entreprises visant à relancer les investissements croisés. Cette étape symbolise un nouveau chapitre dans une relation en pleine mutation, entre pragmatisme économique et réalpolitique.






























