Alors que les vents de l’instabilité continuent de souffler sur le Sahel, l’Algérie réaffirme avec force son rôle de pilier pour la paix et la sécurité dans cette région tourmentée. Lors du forum national sur le Sahel, intitulé « Le Sahel africain », le général de corps d’armée Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), a martelé l’engagement inébranlable de son pays, sous la conduite du président Abdelmadjid Tebboune. Une posture qui, malgré les pressions et les tentatives de déstabilisation, trace une voie de dialogue et de solidarité face aux crises sécuritaires et humanitaires.
L’Algérie se positionne comme un acteur incontournable, non par la force des armes, mais par une diplomatie fondée sur le respect mutuel, le rejet de l’ingérence et la préservation de la souveraineté nationale. Chengriha a souligné les efforts constants d’Alger pour promouvoir des solutions pacifiques, privilégiant les négociations aux conflits armés. Ce choix, dans un Sahel ravagé par les insurrections djihadistes et les tensions politiques, contraste avec les approches militaristes prônées par certains acteurs internationaux. L’Algérie, à travers son soutien au Comité d’état-major opérationnel conjoint et ses programmes de formation militaire, renforce les capacités de défense de ses voisins, tout en respectant leur autonomie.
Au-delà de la sécurité, Alger mise sur le développement pour ancrer la stabilité. Les aides humanitaires, le financement de projets régionaux et la solidarité avec les peuples sahéliens – ancrée dans des liens historiques et culturels – visent à redonner espoir aux populations, souvent contraintes à l’exil par l’insécurité. Cette stratégie, portée par le président Tebboune, cherche à contrer les projets de déstabilisation, qu’ils viennent de groupes terroristes ou d’intérêts étrangers.
Cette ambition a été saluée. Les intervenants sur X saluent un leadership régional, voyant dans cette approche une alternative aux interventions occidentales souvent perçues comme imposées. La clé réside dans l’équilibre : l’Algérie doit continuer à démontrer que sa vision est au service des peuples, et non d’une nouvelle hégémonie.
Dans un Sahel où la paix reste fragile, l’Algérie se pose en sentinelle, guidée par une diplomatie patiente et une solidarité active. Mais son succès dépendra de sa capacité à transformer ces engagements en résultats concrets, à l’abri des vents contraires de la géopolitique. À l’aube de ce nouveau jour, le pari est audacieux, mais l’espoir d’un Sahel stabilisé repose en partie sur cette stratégie. Riad