Sahel : Le Mali perd la guerre des drones

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La guerre des drones au Sahel prend une tournure alarmante. Des analystes mettent  en lumière l’intensification des attaques menées par des groupes armés, notamment le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), qui utilise désormais ces engins comme des armes offensives. Depuis septembre 2023, plus de 30 attaques impliquant des drones ont été recensées, dont 82 % – soit 24 opérations – se sont concentrées entre mars et juin 2025, révélant une escalade préoccupante dans la région.

L’assaut contre la base militaire malienne de Boulikessi, le 1er juin, illustre cette évolution : le GSIM a déployé des drones pour larguer des explosifs, revendiquant la mort de plus de 100 soldats maliens. Cette attaque, parmi les plus marquantes, s’ajoute à une première frappe documentée en septembre 2023, lorsque le groupe a largué deux engins explosifs improvisés sur des positions de la milice dogon Dan Na Ambassagou à Bandiagara. Initialement limités à la surveillance, la reconnaissance et le renseignement, ces appareils à bas coût ont été transformés en outils de frappe directe, défiant les forces armées locales déjà fragilisées par des années de conflit.

Les implications sont lourdes : les armées malienne, burkinabè et nigérienne, confrontées à cette nouvelle menace, peinent à s’adapter face à des groupes qui exploitent la technologie à leur avantage. Sur le terrain, des témoignages évoquent des pertes accrues et une psychose grandissante parmi les populations civiles, prises entre les combats et les raids aériens.

Les experts s’interrogent : cette montée en puissance pourrait-elle redéfinir les équilibres sécuritaires dans un Sahel déjà miné par l’instabilité ?  Riad

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