Saida Naghza et 82 accusés jugés pour corruption électorale

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Le tribunal économique et financier de Sidi M’hamed a ouvert, ce lundi, un procès retentissant impliquant 83 accusés, dont trois anciens candidats à l’élection présidentielle de 2024 : Saida Naghza, Belkacem Sahli et Abdelhakim Hamadi. Ce dossier, qualifié de « grave » par les autorités judiciaires, met en lumière des pratiques de corruption électorale visant à manipuler le processus de collecte des parrainages pour la candidature à la magistrature suprême.

L’affaire, qui a éclaté suite à une enquête des services de renseignement, porte sur l’achat présumé de signatures d’élus à hauteur de 800 dinars algériens par voix. Selon les investigations, pas moins de 50 000 formulaires auraient été collectés dans le cadre de la candidature de Saida Naghza, représentant un coût estimé à 4 millions de dinars. Ces pratiques illégales visaient à obtenir l’aval des élus pour valider les dossiers de candidature à l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre 2024.

Les chefs d’inculpation retenus contre les accusés sont multiples : octroi d’avantages indus, abus d’influence, promesse ou réception de cadeaux en espèces pour obtenir des voix électorales, abus de fonction et escroquerie. Outre les trois principaux candidats, 80 autres prévenus – incluant des intermédiaires et des élus locaux – comparaissent pour leur rôle présumé dans ce vaste réseau de corruption.

Ce procès qui a débuté vers 10h30 ce lundi, promet de révéler les rouages d’une « corruption politique » ayant entaché le processus électoral. Les enquêtes judiciaires ont notamment mis en évidence des transactions financières illicites, avec des paiements variant de 2 000 à 5 000 dinars par signature dans certains cas, selon des sources proches du dossier.

Saida Naghza, ancienne présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), avait suscité l’attention en annonçant sa candidature en juin 2024. Cependant, son dossier avait été rejeté par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), avant qu’elle ne soit placée sous contrôle judiciaire en août 2024 pour ces mêmes faits de corruption.

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