En deux semaines, sept bébés, âgés de quelques semaines, voire quelques mois, sont morts d’hypothermie à Gaza. Les médecins sur place prédisent une situation qui risque de s’empirer.
À Gaza, depuis le début de la guerre, de nombreuses mères ont été contraintes d’accoucher prématurément, dans des conditions sanitaires compliquées. Un environnement condamnant presque systématiquement les bébés prématurés à une issue fatale.
En l’espace de deux semaines, avec la chute des températures, sept nouveau-nés sont morts d’hypothermie comme Sila. « La veille, deux cas ont également été signalés : un bébé de trois jours et un autre de moins d’un mois. Dans les deux cas, il s’agissait d’une hypothermie sévère qui a entraîné la mort », a précisé le docteur Ahmad al-Farra.
Le cas le plus récent remonte à trois jours. Dimanche, devant un hôpital de Gaza, un père de famille tient son bébé dans ses bras. Comme Sila, il n’a que 20 jours, mais il vient de mourir de froid, la peau bleu et « glacée ». « Il n’y a ni électricité, ni eau chaude, ni gaz, ni chauffage, ni nourriture », a déploré Yahya al-Batran, le père du bébé. « Mes enfants meurent sous mes yeux et personne ne s’en soucie. Joumaa est mort et je crains que son frère ne le suive. »
Jeudi dernier, Edouard Beigbeder, directeur régional de l’Unicef, a déclaré dans un communiqué que ces décès « mettent en lumière les conditions désespérées et la détérioration des conditions auxquelles sont confrontés les familles et les enfants de Gaza ». Et selon les médecins sur place, avec les températures prochainement annoncées, la situation devrait s’empirer.
