Tensions avec l’Algérie : Macron prône la renégociation de l’accord de 1968

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Pour la première fois, Emmanuel Macron, s’est publiquement opposé à la ligne de son gouvernement concernant les relations avec l’Algérie. Interrogé par « Le Figaro » ce 3 mars, le président a défendu une « renégociation de l’accord bilatéral de 1968 », plutôt que sa dénonciation, malgré les tensions persistantes sur la question des expulsions de ressortissants algériens.

Le Premier ministre avait menacé, dans les colonnes du même journal, de « dénoncer » l’accord si Alger ne coopérait pas davantage pour reprendre ses ressortissants sous « OQTF » (Obligation de Quitter le Territoire Français).

Le président a rappelé que l’accord de 1968 relevait de sa compétence exclusive : «Chacun est dans ses rôles. […] Ce qu’on a acté avec le président [Abdelmadjid] Tebboune en 2022, c’est sa modernisation. Je suis totalement favorable, non pas à le dénoncer, mais à le renégocier. »

« Bruno Retailleau a appuyé la position de Bayrou, jugeant que la France avait « tendu la main sans résultat ». « À un moment donné, il faut dire : « stop ! » », a-t-il insisté. « Lors d’un déplacement au Portugal, le chef de l’État a opté pour un ton apaisé, distinguant l’accord originel (1968) de sa mise à jour en 1994 – qui encadre les expulsions –, et défendu un dialogue exigeant et respectueux » avec Alger.

Selon un ministre proche du dossier, cette position s’explique par : L’importance de la communauté algérienne en France, l’influence du Quai d’Orsay, traditionnellement attaché à préserver les relations avec Alger malgré les crises et la stratégie de long terme : Macron mise sur une modernisation de l’accord pour adapter les coopérations migratoire, économique et sécuritaire.  Ainsi, la renégociation, si elle aboutit, pourrait servir de modèle pour d’autres accords migratoires, en équilibre entre fermeté et réalisme diplomatique.

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