Tijditt : Antiquité et Iniquité

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Tijditt, quartier mythique de Mostaganem, est un paradoxe vivant. D’un côté, un trésor inestimable ancré dans l’histoire et la spiritualité ; de l’autre, un exemple poignant d’iniquité et de négligence. « La Kahira », comme on l’appelle avec affection, est un espace où les récits des ancêtres résonnent encore, mais où les maux de l’abandon continuent de se faire sentir.

Ce quartier emblématique, berceau des notables, des savants religieux, des confréries spirituelles et des héros de la lutte pour l’indépendance, mérite un traitement à la hauteur de sa valeur culturelle et historique.

Le désintérêt des élus successifs a laissé Tijditt dans une situation précaire, sans plan de développement urbain pour améliorer la qualité de vie de ses habitants. Pourtant, les efforts volontaires des résidents, comme le nettoyage du cimetière de Sidi Maazouz, témoignent de leur attachement à ce patrimoine et de leur volonté de le préserver. Ces initiatives, bien qu’admirables, ne suffisent pas à pallier l’absence de soutien institutionnel.

La détérioration du quartier bas-Souika, autrefois un centre névralgique de Mostaganem, illustre l’étendue du problème. Ce lieu, chargé d’histoire, est aujourd’hui réduit à un état affligeant, faute d’investissement et de vision de la part des autorités. Tijditt, symbole de l’identité et de la mémoire collective des Mostaganèmois, mérite un effort concerté pour restaurer sa dignité.

Un appel est ainsi lancé aux responsables, en particulier au wali, pour qu’ils reconnaissent l’importance de Tijditt et mettent en œuvre des initiatives concrètes visant à préserver son héritage et à améliorer les conditions de vie de ses habitants. Tijditt, cœur battant de Mostaganem, doit être honorée et protégée, car elle incarne la mémoire vivante de la ville.

 

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