Les tensions entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky s’aggravent, marquées par des accusations virulentes de l’ancien président américain envers son homologue ukrainien. Depuis son retrait politique, Trump qualifie Zelensky de « dictateur sans élections » et dénonce un « boulot épouvantable », critiquant l’absence de scrutin en Ukraine depuis le début de la guerre, justifiée par la loi martiale. Il reproche également à Zelensky d’avoir « manipulé » les États-Unis pour obtenir une aide financière massive (estimée à 114,2 milliards de dollars depuis 2022 selon l’IfW Kiel), tout en suggérant que l’Ukraine ne peut gagner la guerre sans son soutien.
Trump affirme, sans preuve, que la moitié de l’aide américaine a été détournée et que Zelensky éviterait des élections en raison d’une popularité en chute – une assertion contredite par un sondage ukrainien récent (57 % d’opinions favorables). Il se présente comme le seul capable de négocier la paix avec la Russie, une position renforcée par Vladimir Poutine, qui salue une « ouverture » de l’équipe Trump et exprime son envie de le rencontrer.
Ces déclarations provoquent des réactions internationales. L’Allemagne, par la voix de la ministre Annalena Baerbock et du chancelier Olaf Scholz, rejette ces propos « absurdes », rappelant la légitimité démocratique de Zelensky et le contexte de guerre justifiant le report des élections. Au sein même du Parti républicain, des élus comme Don Bacon ou Mike Lawler condamnent la complaisance envers Poutine, soulignant que ce dernier reste un « dictateur » responsable du conflit, et défendent l’Ukraine face à ces attaques.
Ce clash illustre les fractures géopolitiques et internes aux États-Unis, entre une frange isolationniste et ceux soutenant l’engagement en Ukraine, tandis que les dialogues russo-américains, évoqués lors d’une récente rencontre en Arabie saoudite, laissent planer l’incertitude sur l’avenir du conflit.