La vente d’agneaux trop jeunes, encore en période d’allaitement, est une pratique alarmante qui se répète dans plusieurs marchés hebdomadaires, notamment à Mesra et Safsaf, dans la daïra de Bouguirat, ainsi que dans d’autres souks de la wilaya de Mostaganem.Ces transactions, motivées par une quête de profit rapide, bafouent les principes fondamentaux de bien-être animal et de sécurité alimentaire. Pour garantir une croissance saine et une viande de qualité, les agneaux doivent bénéficier d’une période d’allaitement de 45 à 60 jours. En les retirant les agneaux prématurément de leur mère, les éleveurs compromettent leur santé en les exposant à des carences nutritionnelles, tout en diminuant la valeur nutritive et la qualité sanitaire de la viande destinée à la consommation humaine. Ces pratiques révèlent également des défaillances dans l’application des lois encadrant l’élevage et la commercialisation des animaux. Les inspections dans les marchés et dans les exploitations restent insuffisantes, permettant ainsi à ces abus de perdurer. Il est impératif que les autorités compétentes renforcent les contrôles et prennent des mesures coercitives contre les contrevenants. La sensibilisation des éleveurs à une éthique professionnelle responsable est également cruciale. Produire dans le respect des normes n’est pas seulement un gage de qualité, mais aussi une contribution à la réussite de l’élevage durable et respectueuse des animaux. Les consommateurs ont également un rôle essentiel à jouer. En s’informant sur leurs droits, en dénonçant les pratiques douteuses et en privilégiant des fournisseurs éthiques, ils peuvent exercer une pression positive sur le marché. Une mobilisation collective, incluant autorités, éleveurs et citoyens, est nécessaire pour faire respecter les normes en vigueur. Hales Mohamed
