Au moins 53 personnes, selon un bilan révisé et relayé ce dimanche 16 mars, ont été tuées au Yémen par une série de frappes américaines contre les houthis. Selon le ministère de la Santé des Houthis, ces frappes ont visé la capitale Sanaa, les gouvernorats de Saada (nord) et d’Al-Bayda (centre) et la ville de Radaa (centre). Elles ont fait 53 morts dont 5 enfants et 98 blessés, selon un bilan définitif communiqué par la même source.
La tension monte et le bilan humain est déjà lourd. Pas moins 53 personnes ont été tuées, ce dimanche, au Yémen après plusieurs frappes américaines dirigées contre les houthis, selon un bilan définitif communiqué par le ministère de la Santé des rebelles. Elles interviennent après des menaces contre le commerce maritime, auxquelles le président américain Donald Trump a promis de répondre par «une force létale écrasante».
Dans un message sur son réseau Truth Social, le président américain a également demandé à l’Iran «d’arrêter immédiatement» son soutien aux Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen en guerre, dont la capitale Sanaa.
Le chef des houthis, Abdel Malek al-Houti, a promis ce dimanche soir de viser les cargos américains et a appelé les Yéménites à se rassembler «par millions» pour protester contre les frappes menées par les Etats-Unis.«Les Américains seront désormais visés par l’interdiction de navigation tant qu’ils poursuivront leur agression», a-t-il déclaré dans une allocution télévisée. «Notre décision ne concernait que l’ennemi israélien, mais désormais, les États-Unis sont également inclus», a-t-il ajouté.
L’ONU, inquiète, a appelé «à la plus grande retenue et à la cessation de toutes les activités militaires». «Toute nouvelle escalade pourrait exacerber les tensions régionales, alimenter des cycles de représailles susceptibles de déstabiliser davantage le Yémen et la région, et faire peser de graves risques sur la situation humanitaire déjà désastreuse dans le pays», a ajouté dans un communiqué Stéphane Dujarric, le porte-parole d’Antonio Guterres.
De son côté, l’Iran ripostera à toute attaque, a averti ce dimanche le chef des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique du pays, après des menaces du président américain Donald Trump en cas de soutien de Téhéran aux houthis du Yémen. «L’Iran ne cherche pas la guerre, mais si quelqu’un le menace, il donnera des réponses appropriées, résolues et définitives» à toute attaque, a assuré à la télévision d’Etat le général Hossein Salami.