La coopération sino-algérienne dans le domaine de l’énergie nucléaire franchit un nouveau cap. Lors d’une réunion stratégique tenue ce samedi, Mohamed Arkab, ministre algérien de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, a reçu une délégation chinoise menée par Wang Yong, président de la Société nationale chinoise de l’industrie nucléaire (CNNC). Objectif : accélérer les projets nucléaires à des fins pacifiques, avec un focus sur la production locale d’isotopes radioactifs pour des applications médicales, un secteur clé pour la santé publique et le développement économique de l’Algérie.
Au cœur des discussions, un projet ambitieux visant à produire des isotopes radioactifs localement, en collaboration avec le Commissariat à l’énergie atomique algérien (COMENA). Ces isotopes, essentiels pour le diagnostic médical et la radiothérapie, permettraient de mieux prendre en charge les maladies cancéreuses, un enjeu majeur de santé publique en Algérie. Selon un communiqué du ministère de l’Énergie, cette initiative réduirait la dépendance aux importations tout en ouvrant des perspectives d’exportation vers les marchés régionaux et internationaux, renforçant ainsi la position de l’Algérie dans ce secteur stratégique.
Mohamed Arkab s’est félicité des « avancées significatives » dans la coopération avec la Chine, soulignant l’urgence d’accélérer la mise en œuvre du projet. « Ce partenariat aura un impact direct sur la santé des Algériens, tout en contribuant au développement scientifique et économique du pays », a-t-il déclaré. De son côté, Wang Yong a réaffirmé l’engagement de la CNNC à accompagner l’Algérie à chaque étape. Il a salué « les capacités remarquables » du pays, tant en termes d’infrastructures que de ressources humaines, ainsi que la volonté politique de développer un programme nucléaire civil.
Les discussions ne se sont pas limitées à la production d’isotopes. Les deux parties ont également exploré d’autres axes de collaboration, notamment l’échange d’expertise, la formation de spécialistes algériens, et le transfert de technologies avancées. Ces initiatives visent à doter l’Algérie des outils nécessaires pour exploiter les dernières innovations dans le domaine nucléaire, un secteur où la Chine s’impose comme un leader mondial grâce à ses réacteurs de pointe et ses applications médicales.
Ce partenariat s’inscrit dans une stratégie plus large de diversification énergétique pour l’Algérie, encore très dépendante des hydrocarbures. Alors que le pays cherche à renforcer sa sécurité énergétique et à répondre aux besoins croissants de sa population, le nucléaire pacifique apparaît comme une voie d’avenir. Déjà en 2023, l’Algérie avait signé un accord avec la Russie pour développer un réacteur de recherche à Draria, près d’Alger, et avait exprimé son intérêt pour des projets similaires avec d’autres partenaires, comme la France et les États-Unis. La collaboration avec la Chine, pourrait accélérer cette transition. Riad






























