CAN 2025 : le Maroc en sursis

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L’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, initialement confiée au Maroc après le retrait de la Guinée, est aujourd’hui sérieusement remise en cause par la Confédération africaine de football (CAF).

Selon plusieurs sources concordantes, l’instance continentale envisagerait de retirer l’organisation au royaume chérifien, pointant du doigt des retards structurels, des pressions politiques grandissantes, et des désaccords en interne.

Le Maroc, désigné hôte après le retrait de la Guinée, avait promis une vitrine d’excellence, s’appuyant sur ses stades modernes et son expérience (CHAN 2022). Pourtant, un rapport de Véron Omba, secrétaire général de la CAF, pointe des infrastructures inachevées et un non-respect des délais, menaçant la qualité du tournoi.

Depuis plusieurs mois, la CAF multiplie les signes d’agacement. Des travaux de stades non finalisés, des incertitudes sur les capacités hôtelières et la connectivité entre les villes hôtes, ainsi que des tensions avec certains membres du comité d’organisation local, seraient à l’origine de cette remise en question. En coulisse, certains évoquent aussi les tensions géopolitiques régionales et les critiques sur l’instrumentalisation politique du football par Rabat, notamment dans son obsession diplomatique autour du Sahara occidental.

Rabat, qui se rêvait en leader continental du sport, risque désormais d’être rattrapé par une réalité moins glorieuse, celle de la communication outrancière masquant des insuffisances logistiques et organisationnelles.

La CAF, qui veut éviter un scandale organisationnel à quelques mois du coup d’envoi, semble donc envisager sérieusement une solution de repli, avec en ligne de mire des pays comme l’Afrique du Sud, le Nigeria, ou un co-accueil avec un pays du Maghreb disposant de meilleures garanties.

Pour le Maroc, cette menace de retrait serait un camouflet retentissant. Ce serait aussi un signal fort adressé à tous ceux qui pensent qu’une vitrine de modernité suffit à masquer les carences systémiques. Le sport ne se décrète pas, il se prépare. L’obsession de briller diplomatiquement à travers le football ne peut tenir lieu de stratégie durable.

Si la CAF passe à l’acte, ce serait une première historique, mais aussi une sanction logique contre une dérive devenue trop flagrante. Le football africain mérite mieux que des promesses non tenues et des calculs politiques.  Riad

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