En plein cœur de la ville de Mostaganem, dans le quartier des 800 logements, de nombreuses familles vivent une réalité sociale difficile. Occupant d’anciens locaux commerciaux initialement destinés à des projets de développement, ces familles ont vu ces espaces se transformer, par nécessité, en logements. Appelés à l’origine « les locaux du président », ces espaces ont progressivement été détournés de leur vocation première pour devenir des habitations de fortune. Mal conçus pour cet usage, ils sont dépourvus des conditions minimales pour une vie décente : manque d’aération, absence d’infrastructures de base, promiscuité, insuffisance de couverture sanitaire, et services essentiels quasi inexistants. Avec la croissance continue de la population dans ces lieux, les problèmes s’aggravent, forçant les habitants à s’adapter à un quotidien éprouvant. Malgré des appels répétés aux autorités locales pour des solutions pérennes, les promesses tardent à se concrétiser. Une situation qui alimente un profond sentiment d’exclusion chez ces familles, reléguées à la marge d’une ville en perpétuelle effervescence. Zakaria D.
