Le tribunal correctionnel de Sidi M’hamed, institution spécialisée dans les affaires de corruption financière et économique, a reporté le procès de Khalida Toumi, l’ancienne-ministre de la Culture, au 10 avril 2024.
Khalida Toumi est mise en cause dans une nouvelle enquête pour corruption active, blanchiment de capitaux, et détournement de fonds publics. Les charges retenues contre elles concernent notamment l’attribution présumée de marchés opaques liés à des événements culturels durant son mandat (2002-2014). Plusieurs anciens cadres du ministère de la Culture, accusés de complicité dans ces malversations, comparaissent également dans ce dossier.
Cette procédure s’ajoute à une condamnation précédente de l’ex-ministre. En 2023, la justice algérienne l’avait en effet condamnée à 4 ans de prison (dont 2,5 ans ferme) par le Conseil judiciaire d’Alger pour abus de pouvoir, octroi d’avantages illégaux et dilapidation de deniers publics. Ces faits, révélateurs d’un système de gestion contesté, portaient entre autres sur des dépenses somptuaires lors de festivals culturels nationaux
Ce report intervient dans un climat de renforcement des contrôles anti-corruption en Algérie, où les dossiers impliquant d’anciens hauts responsables font l’objet d’une attention médiatique et populaire accrue. Le tribunal de Sidi M’hamed, régulièrement saisi de dossiers sensibles, incarne cette volonté affichée de transparence.
La prochaine audience, cruciale pour l’ancienne -ministre, devrait permettre l’examen des preuves matérielles et des témoignages clés. Entre-temps, l’équipe juridique de Khalida Toumi devra fournir des justificatifs médicaux attestant son incapacité à comparaître, sous peine de voir le procès se dérouler en son absence.






























