Les ministres des Affaires étrangères de l’Algérie, de la Tunisie et de l’Égypte se sont réunis ce samedi au Caire pour une consultation tripartite axée sur la crise libyenne. Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, a rejoint ses homologues tunisien et égyptien pour examiner les derniers développements en Libye et renforcer les efforts visant à soutenir un dialogue inter-libyen sous l’égide des Nations unies.
Selon un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, cette réunion a permis d’échanger sur les moyens d’avancer le processus politique libyen, en collaboration avec la Mission des Nations unies en Libye (MINUL). Les trois pays voisins, profondément affectés par l’instabilité libyenne, ont réaffirmé leur rôle clé dans la recherche d’une solution consensuelle. « Nous sommes les plus touchés, les plus au fait des complexités et les plus désireux de résoudre cette crise définitivement », ont-ils souligné, plaidant pour un dialogue inclusif et souverain.
Les travaux ont abouti à une déclaration commune insistant sur la primauté des intérêts du peuple libyen, la préservation de ses ressources, et la nécessité d’un consensus global. Les ministres ont appelé à l’unification des institutions politiques et militaires libyennes, ainsi qu’à l’organisation d’élections présidentielles et parlementaires transparentes. Ils ont également réitéré leur rejet de toute ingérence étrangère, exigeant le retrait des forces étrangères et mercenaires du territoire libyen.
Cette initiative marque un pas vers une coordination régionale renforcée. Les trois pays ont convenu de poursuivre leurs consultations, la prochaine réunion étant prévue en Algérie. Dans un contexte où la Libye reste fracturée, ce mécanisme tripartite, soutenu par l’ONU, pourrait ouvrir la voie à une stabilité durable, à condition que les parties libyennes saisissent cette opportunité de dialogue.
