Entre les lignes: Une autre guerre se joue en Cisjordanie

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 Si l’opinion international est tourné vers Gaza et le Liban, une autre guerre se joue en Cisjordanie. Depuis le 8 octobre 2023, les colons accélèrent le dépeuplement de la vallée du Jourdain et des collines au sud d’Hébron. Plus d’un millier de Palestiniens ont été chassés de leurs villages. Il y a quelques jours, une vingtaine de voitures ont été incendiées par des colons israéliens en Cisjordanie occupée.

Les colons les plus extrémistes sont à la manœuvre, encouragés par des ministres d’extrême-droite au gouvernement. En juin dernier,  le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich (Parti sioniste), affirmait que la mission de sa vie était « de contrecarrer la création d’un État palestinien », tandis que  le ministre de la Sécurité nationale a annoncé la distribution de milliers d’armes aux colons pour massacrer tout palestinien s’opposant  à l’opération de l’implantation des maisons des nouveaux colons sionistes et depuis, les violences sont montées en flèche .

L’armée de l’entité israélienne supervise la destruction des habitations et les familles palestiniennes sont tenues à distance et parfois interpellées .En octobre 2023, un palestinien, a été blessé par balle par un partisan du mouvement pro-implantation. Dans cette région où la population vit principalement de l’agriculture, les agressions des colons contre les plantations et le bétail se multiplient. Depuis l’accord Oslo II en 1995, Masafer Yatta, une zone semi-désertique située en Cisjordanie est totalement contrôlée par l’entité israélienne. Dans le village d’Umm al-Khair, l’armée israélienne a détruit 11 habitations en juillet dernier, laissant 50 Palestiniens sans abri.

En Cisjordanie occupée, 500 000 Israéliens vivent aujourd’hui dans plus de 130 colonies et plus de trois millions de Palestiniens y vivent dans des conditions catastrophiques. Ces colonies controversées sont considérées comme illégales par les Nations unies depuis des décennies, une position réaffirmée par un arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ) en juillet. Alors que l’entité israélienne continue à les construire ! Les colonies sont dispersées sur le territoire palestinien et gardées par les soldats israéliens, inaccessibles aux Palestiniens ordinaires. En conséquence, les villes palestiniennes sont effectivement coupées les unes des autres, ce qui rend les liaisons de transport et le développement des infrastructures difficiles en territoire palestinien.

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