La question des bâtiments anciens à Arzew est devenue un enjeu préoccupant en raison des risques qu’ils représentent pour les centaines de familles vivant dans des zones vétustes du centre-ville ainsi que dans des quartiers tels que El-Guetna, Mohamed Fertas et la cité des Jardins.
Une étude commandée pour évaluer l’état des constructions menaçant ruine, menée par un laboratoire de recherche de l’Université d’Oran, révèle que près de la moitié des bâtiments datant de l’époque coloniale nécessitent des travaux de rénovation urgents. Selon cette étude, il apparaît clairement que la municipalité devrait mettre en place un programme de démolition pour éviter des effondrements, notamment dans les immeubles datant du 18e siècle. Les causes principales de cette dégradation sont attribuées à l’absence d’entretien régulier, particulièrement pour les logements privés. Pour gérer cette situation, une expertise spécialisée a été confiée à un expert en urbanisme, chargé de mener une enquête sur les propriétaires originaux et actuels des bâtiments. Cette démarche a permis d’établir des fiches techniques pour les immeubles situés près de l’avenue du Front de mer. D’après le rapport des experts en architecture, sur les 100 bâtiments identifiés comme menacés de ruine, 32 pourraient encore être restaurés. Cependant, la remise en état de ces bâtiments nécessite des investissements considérables. Le sondage réalisé par les ingénieurs en charge de l’étude a révélé qu’une grande majorité, soit plus de 75 % des habitants des immeubles vétustes, se déclarent prêts à accepter un relogement, à condition que les autorités prennent en compte les spécificités sociales de chaque famille, notamment la taille des foyers. Par ailleurs, la dégradation des parties communes des bâtiments est exacerbée par les infiltrations d’eau, un problème fréquent dans les constructions situées au cœur de la ville.
Par A.Raouf
