Le Mouloudia Club d’Oran (MCO) traverse l’une des périodes les plus sombres de son histoire en Ligue 1. À six journées de la fin du championnat, les Rouge et Blanc jouent littéralement avec le feu, accumulant les contre-performances et risquant une relégation qui semblait encore évitable il y a quelques mois.
Avec 13 défaites au compteur, dont 11 à l’extérieur, le MCO signe l’une de ses pires saisons en termes de résultats. Pire encore, l’équipe n’a récolté qu’un seul point en déplacement cette saison, obtenu face au Paradou AC lors de la 6ᵉ journée. Depuis, ce n’est qu’une litanie de défaites : neuf matchs perdus d’affilée à l’extérieur (Akbou, Magra, El Bayadh, USMA, Saoura, Chlef, JSK, Sétif et Khenchela). Un record négatif pour un club qui, même lors de sa relégation en 2008, n’avait pas affiché un tel niveau de fragilité. La dernière victoire à l’extérieur remonte à janvier 2024, lors d’un succès face au MC El Bayadh en phase aller de la saison dernière. Depuis, plus aucune victoire en terre adverse, seulement des matchs nuls l’an passé, qui avaient pourtant sauvé le club in extremis. Contrairement à la saison précédente, où les supporters, les autorités locales et sportives avaient uni leurs forces pour pousser l’équipe vers le maintien, le MCO semble cette année livré à lui-même. L’ambiance autour du club est morose, et la direction, fragilisée par les départs de Belkacemi et Belbachir, peine à trouver des solutions. Le président (PCA) se retrouve isolé face à une crise qui dépasse le simple cadre sportif. Mathématiquement, rien n’est encore perdu. Cependant, avec un tel manque de confiance et des performances aussi décevantes, le doute s’installe. Les supporters, malgré leur colère, gardent un faible espoir. Ils espèrent un sursaut des joueurs et du staff pour éviter le pire. La question qui se pose désormais est simple : le MCO a-t-il encore les ressources mentales et techniques pour se sauver ? Les six prochaines journées seront décisives, mais une chose est sûre : le club devra retrouver rapidement une solidité collective s’il veut éviter une humiliation historique. En attendant, toute l’Algérie du football a les yeux tournés vers Oran, où se joue peut-être le destin d’un des clubs les plus populaires du pays. Charef