Une montée brutale des tensions militaires a débuté ce samedi matin avec le lancement officiel par l’entité israélienne de son invasion de Gaza, mettant un terme aux trêves tactiques dans cette ville sous blocus, tandis que les États-Unis ont simultanément annoncé l’annulation du visa de Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne (AP) .
Cette double décision, prise dans un contexte de tensions accrues, plonge la région dans une incertitude croissante, alors que les combats s’intensifient et que les relations diplomatiques se tendent.
L’opération sioniste, annoncée par l’Armée de défense de l’entité israélienne (IDF), vise à prendre le contrôle total de Gaza City, déclarée « zone de combat dangereuse ». Depuis vendredi, les forces de l’entité israélienne ont intensifié leurs frappes aériennes et terrestres, mettant fin aux pauses humanitaires qui permettaient l’entrée d’aides. Des milliers de Palestiniens fuient vers le sud, tandis que l’UNICEF rapporte une crise humanitaire aggravée, avec des hôpitaux débordés et des pénuries alimentaires critiques. Les combats font rage, et le Hamas promet une résistance acharnée, promettant un « prix élevé » à l’entité israélienne
Parallèlement, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a justifié l’annulation des visas de Mahmoud Abbas, président de l’AP ainsi que de 80 autres responsables par des accusations contre l’AP et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), les accusant de ne pas « répudier le terrorisme » et de contourner les négociations via des recours judiciaires internationaux.
Cette mesure, qui empêche Abbas de participer à l’Assemblée générale des Nations unies en septembre, a été accueillie avec indignation par Ramallah, qui y voit une violation du statut d’observateur de la Palestine à l’ONU. Les États-Unis maintiennent leur position, malgré les appels à la révision de la part de l’ONU.
À Gaza, les habitants décrivent une situation chaotique, tandis que les diplomates s’interrogent sur les implications d’une telle décision américaine, perçue comme un alignement total avec Tel-Aviv. Cette double crise risque d’exacerber les divisions régionales, alors que la famine menace et que les efforts pour une solution à deux États s’effritent. Riad
