Une tragédie maritime a frappé la Mauritanie, où une embarcation transportant 160 migrants a chaviré dans la nuit de mardi à mercredi, à environ 80 kilomètres au nord de Nouakchott, faisant au moins 69 morts et laissant une centaine de personnes portées disparues.
Selon un nouveau bilan communiqué vendredi 29 août par les garde-côtes mauritaniens à l’Agence France-Presse (AFP), ce drame, survenu après une semaine de voyage depuis la Gambie, met en lumière les dangers croissants de la route migratoire atlantique. Avec 17 survivants secourus, cette catastrophe ravive l’urgence d’une action internationale face à une crise humanitaire persistante.
Le naufrage, qui a vu les migrants se précipiter d’un côté de l’embarcation en apercevant les lumières de Lemhaijratt, provoquant son déséquilibre, illustre les conditions précaires de ces traversées. Parmi les victimes et disparus figurent des Sénégalais et des Gambiens, partis dans l’espoir d’atteindre l’Europe. La Mauritanie, avec ses 700 kilomètres de côte atlantique, s’est imposée ces dernières années comme un point de départ clé pour ces exodes, souvent entrepris sur des embarcations surchargées et inadaptées. Les recherches se poursuivent, mais l’espoir de retrouver des survivants s’amenuise après plus de 48 heures. Ce drame s’inscrit dans une tendance alarmante, l’ONG Caminando Fronteras ayant recensé 10 457 morts ou disparus en mer en 2024, une année record avec 46 843 arrivées aux Canaries.
































