Le général Claude K. Tudor Jr, chef des opérations spéciales des États-Unis en Afrique, a été reçu dimanche à Alger par le général de corps d’armée Mustafa Smaïli, commandant des forces terrestres algériennes.
Cette visite, en présence de l’ambassadrice américaine Elizabeth Moore Aubineau, symbolise le renforcement des relations militaires bilatérales et s’inscrit dans un contexte géopolitique marqué par la rivalité croissante entre grandes puissances en Afrique du Nord et au Sahel.
Cette rencontre s’inscrit dans la continuité du mémorandum de coopération militaire signé en janvier 2025 entre l’Algérie et les États-Unis, sous l’égide du général Michael Langley, commandant de l’AFRICOM. Ce document avait déjà jeté les bases d’une collaboration renforcée dans des domaines clés tels que la lutte anti-terroriste, les échanges de renseignements et la formation des forces spéciales.
Le choix de l’Algérie comme partenaire privilégié des États-Unis dans la région n’est pas anodin .L’Algérie, plus grand pays d’Afrique, partage des frontières avec plusieurs zones instables (Sahel, Libye). Son armée est l’une des plus expérimentées du continent dans la lutte contre le terrorisme et le pays dispose d’importantes réserves de gaz et de minéraux rares, suscitant l’intérêt économique des États-Unis.
Les discussions ont porté sur plusieurs axes prioritaires. Le renforcement des opérations conjointes dans le Sahel, où groupes jihadistes et mercenaires russes de Wagner menacent la stabilité , l’échange d’expertise pour améliorer l’efficacité des unités d’élite algériennes , ainsi que la Lutte contre la contrebande et l’immigration illégale en Méditerranée .
Le général Tudor a conclu en affirmant que « l’Algérie est un partenaire indispensable pour la stabilité de l’Afrique », signalant la volonté américaine de s’ancrer durablement dans la région.
