La protection de la santé publique étant une priorité nationale, des mesures rigoureuses ont été adoptées pour limiter l’accès des mineurs aux produits nocifs, notamment le tabac. Parmi ces mesures, l’interdiction de la vente de tabac aux mineurs est encadrée par plusieurs textes législatifs. Selon l’article 40 du Code civil algérien, un mineur en raison de son âge, demeure sous la responsabilité de son tuteur légal et bénéficie d’une protection renforcée contre les produits dangereux comme le tabac et ses dérivés. La consommation de tabac chez les adolescents reste une préoccupation majeure de santé publique. Pour parvenir à l’objectif, l’interdiction de vente des produits du tabac aux mineurs est essentielle. Toutefois, ce n’est pas le cas actuellement. Cependant, la prolifération des points de vente informels de cigarettes, que ce soit sur les trottoirs ou dans les espaces densément fréquentés, représente un défi majeur pour l’application de cette réglementation. Cadre juridique et mesures de contrôle. L’interdiction de vendre du tabac aux mineurs a été instaurée par un décret datant du 18 octobre 2004. Pourtant, face à la persistance de cette pratique, les autorités ont intensifié leurs efforts pour lutter contre la commercialisation illégale du tabac destinée aux jeunes. En 2018, une instruction interministérielle a renforcé les dispositions précédentes en interdisant strictement la vente et l’usage de produits tabagiques dans des espaces sensibles, notamment : Les établissements scolaires et jardins d’enfants, les établissements de santé, les lieux de culte, les transports publics, les lieux culturels, sportifs et artistiques. Par ailleurs, les bureaux de tabac et les vendeurs informels ne peuvent être situés à moins de 500 mètres des lieux fréquentés par les mineurs. Cette disposition est surveillée par les services de sécurité et ceux du commerce. Selon un décret du 24 septembre 2001, toute personne fumant dans un lieu public encourt une amende allant jusqu’à 5.000 DA. Les commerçants enfreignant l’interdiction de vente aux mineurs risquent une suspension de leur activité, prononcée par le wali compétent. Ces mesures visent à protéger les mineurs et à freiner la propagation du tabagisme dans la société. Mohamed Hales