Nouvelle réaction d’un officiel français à l’affaire Boualem. Le ministre français de l’Intérieur ‘’démissionnaire’’ Bruno Retailleau a été interrogé par BFMTV sur la détention en Algérie de l’écrivain franco-algérien. Dans sa réponse, il a prôné la « fermeté » et a brandi la menace de « déployer un certain nombre de réponses » si l’écrivain ne revenait pas « rapidement » en France. Boualem Sansal est emprisonné en Algérie depuis la mi-novembre. Il est poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’État et à l’intégrité du territoire national après des propos tenus en octobre dernier sur un média français d’extrême-droite, soutenant notamment que le colonialisme français a tronqué le territoire du Maroc au profit de l’Algérie. Si l’extrême-droite s’attaque avec véhémence à l’Algérie, le gouvernement français a jusque-là opté pour la prudence. Bruno Retailleau était l’un des premiers membres du gouvernement à réagir à cette affaire, le 26 novembre. Il avait prôné la « discrétion ». Interrogé par BFMTV, le ministre de l’Intérieur du gouvernement démissionnaire de Michel Barnier a réitéré que c’est « la discrétion qui est la plus efficace », tout en plaidant pour « la fermeté » à l’égard de l’Algérie. Le ministre a été interrogé s’il faut « continuer à accepter les visas » et si « les échanges doivent perdurer comme si de rien n’était » alors que Boualem Sansal est emprisonné en Algérie. « Vous me posez la question, vous savez à qui vous la posez et vous en connaissez sans doute la réponse. Je suis partisan d’une politique de fermeté », a-t-il répondu.