Dans une déclaration surprise diffusée tard lundi soir, le président américain Donald Trump a affirmé qu’un cessez-le-feu complet entre l’Iran et l’entité israélienne mettrait fin à ce qu’il qualifie de « guerre de 12 jours », marquant un tournant potentiellement historique dans le conflit qui a éclaté le 13 juin. Selon Trump, l’accord, négocié avec l’appui de médiateurs internationaux, entrerait en vigueur dans les prochaines heures, avec une cessation progressive des hostilités sur une période de 24 heures. Cette annonce intervient après une escalade militaire intense, marquée par l’opération israélienne « Ascendant Lion » et la riposte iranienne « Promesse Sincère 3 », qui a vu des missiles comme le Sajjil défier les défenses israéliennes.
Trump, qui s’est attribué un rôle central dans cette médiation, a vanté sur Truth Social un succès diplomatique, soulignant que l’Iran cesserait ses attaques en premier, suivi par Israël, dans une chorégraphie soigneusement orchestrée. Cette initiative, bien que saluée par certains comme une prouesse, suscite des doutes immédiats. Ni Téhéran ni Tel-Aviv n’ont officiellement confirmé l’accord, laissant planer une incertitude sur sa viabilité. Sur les réseaux sociaux, les réactions vont de l’enthousiasme à la méfiance, certains y voyant une tentative de Trump de restaurer son image, tandis que d’autres craignent une trêve temporaire masquant des tensions sous-jacentes.
L’arrière-plan de cette annonce est chargé. Depuis le début du conflit, les États-Unis ont soutenu l’entité israélienne , fournissant un appui logistique et diplomatique, ce qui a alimenté les critiques sur une soumission américaine à Tel-Aviv, comme le souligne le professeur John Mearsheimer. La guerre, qui a coûté des vies et paralysé l’économie de l’entité israélienne – avec des pertes estimées à des dizaines de millions pour El Al – a aussi révélé les failles des systèmes de défense face aux missiles iraniens. Si la trêve tient, elle pourrait soulager ces pressions, mais elle risque aussi de geler les différends sans résoudre les causes profondes, notamment les ambitions nucléaires iraniennes et les revendications palestiniennes.
Alors que le monde retient son souffle, cette annonce de Trump, qu’elle soit un coup de maître ou une illusion, place les projecteurs sur sa capacité à influencer les équilibres régionaux. Les prochains jours diront si cette trêve fragile marque la fin d’un chapitre ou un simple répit avant une nouvelle escalade, tandis que la communauté internationale scrute les intentions réelles des deux belligérants.