Le TSGP, le fruit d’une coopération initiée en 2002 entre l’Algérie et le Nigeria , un projet relancé après des années de pause, connaît une relance officielle. Penspen, cabinet international de conseil en énergie, a annoncé avoir remporté le contrat de mise à jour de l’étude de faisabilité du projet, marquant ainsi une avancée majeure pour cette infrastructure stratégique.
Dans une publication récente, l’entreprise britannique, qui avait déjà mené l’étude initiale en 2006, qualifie le TSGP de « projet transformateur » capable de redéfinir la dynamique énergétique africaine, de renforcer l’intégration économique régionale et d’accroître la sécurité énergétique mondiale. Selon Rachid Zerdani, conseiller du PDG de Sonatrach, le contrat a été signé le 11 février dernier. Intervenant sur la radio Chaîne 3, il a précisé que l’étude sera menée sur une période de six mois. L’objectif principal est d’actualiser les estimations en prenant en compte l’évolution du marché gazier et ses perspectives.
D’un coût de plus d’un million de dollars, cette étude est financée par les trois compagnies pétrolières nationales concernées : Sonatrach (Algérie), Sonidep (Niger) et NNPC (Nigeria). Elle portera sur deux volets essentiels : Le volet commercial et le volet technique.
L’étude inclura également une mise à jour des coûts d’investissement, un calendrier détaillé des différentes étapes du projet ainsi qu’une analyse des impacts environnementaux et sociaux. Elle prendra en compte l’évolution des législations sur les hydrocarbures dans les trois pays partenaires et sur le marché européen.
S’étendant sur plus de 4 000 km entre le Nigeria et l’Algérie, le TSGP ambitionne de transporter 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an à travers l’Afrique de l’Ouest et du Nord, avec un débouché potentiel vers les marchés européens. Ce projet stratégique vise à diversifier les sources d’approvisionnement en gaz tout en stimulant le développement économique des pays de transit. Le TSGP représente une opportunité majeure pour renforcer l’indépendance énergétique de l’Afrique et fournir aux nations européennes une alternative fiable pour diversifier leurs sources d’énergie.