Les propos de Thomas Barrack, envoyé spécial de Donald Trump en Syrie, jettent une lumière crue sur les ambitions américaines au Moyen-Orient.
Dans une interview récente, Barrack affirme que, depuis le 7 octobre 2023, l’entité israélienne « peut faire ce qu’elle veut » et refuse de reconnaître les frontières de la Syrie et du Liban. Ces déclarations, qui évoquent un soutien implicite à la fragmentation régionale,-comme la séparation des Druzes de Soueida en Syrie- , dessinent un plan de balkanisation où les États-nations arabes seraient démantelés en entités confetti, au profit d’une domination israélienne. À l’aube de cette révélation, ce discours, aligné sur la vision néoconservatrice de Trump, menace de redessiner un Proche-Orient en miettes, où la souveraineté arabe devient un reliquat du passé.
Barrack, magnat immobilier et proche de Trump, n’hésite pas à justifier cette présumée posture « victoire » de l’entité israélienne «l’entité israélienne peut faire ce qu’elle veut », dit-il, niant les frontières syriennes et libanaises comme des lignes artificielles. Cette rhétorique, qui fait écho à la doctrine du « Grand Moyen-Orient » de 2004, vise à encourager des micro-États ethniques ou sectaires, facilitant l’expansion de l’entité israélienne. La « séparation » des Druzes à Soueida, soutenue par des milices locales et des intérêts américains, illustre ce schéma : diviser pour régner, affaiblissant Damas et Beyrouth tout en sécurisant les frontières d’Israël. Ces mots ne sont pas anodins ; ils légitiment une stratégie où les Arabes, déjà fragmentés, deviennent des pions dans un jeu néocolonial.
Les États-Unis, via Trump, semblent relancer cette vision, ignorant les 148 pays reconnaissant la Palestine. Cette déclaration risque d’attiser les feux du Sahel et du Levant, où les divisions ethniques sont déjà explosives.
Ce plan, s’il se concrétise, sonnerait le glas des États-nations arabes, remplacés par des entités vulnérables sous tutelle israélienne. L’urgence est africaine : unir les voix pour contrer cette fragmentation, car la souveraineté arabe n’est pas négociable. Barrack et Trump jouent avec le feu ; le monde arabe doit éteindre les braises avant qu’elles ne consument tout. Riad






























