Le terrorisme routier endeuille l’Algérie

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Chaque année, l’Algérie paie un lourd tribut sur ses routes. En 2024, ce sont 1687 vies qui ont été fauchées et plus de 69 000 personnes blessées. Derrière ces chiffres glaçants se cache une réalité encore plus sombre : celle d’un « terrorisme routier » qui, malgré les efforts des autorités, continue de mettre en péril la sécurité des usagers. À coups d’excès de vitesse, de dépassements hasardeux et de conduite sous influence, des conducteurs irresponsables transforment chaque trajet en potentiel drame.

Les initiatives sont pourtant là : multiplication des contrôles, radars disséminés aux points stratégiques, et durcissement des sanctions. Mais la bataille semble interminable. Les récents accidents en témoignent : un carambolage à Ouargla a tué 11 travailleurs ; un autre, entre Tindouf et Béni Abbès, a ôté la vie à cinq personnes ; à Béjaïa, une collision a coûté la vie à huit autres. Des vies perdues en quelques secondes, des familles endeuillées, des communautés marquées à jamais.

Ce n’est plus seulement une question de respect du code de la route, mais bien d’une prise de conscience collective. Les autorités appellent aujourd’hui à une mobilisation générale pour sensibiliser la population aux risques et encourager les comportements responsables. La sécurité routière ne doit pas être perçue comme une contrainte, mais comme une responsabilité partagée. Chaque citoyen, chaque conducteur, est acteur de ce combat contre un « terrorisme » qui n’a que trop duré.

Sur le plan international, l’Algérie figure parmi les pays les plus touchés par les accidents de la route, aux côtés d’autres nations en développement où les infrastructures, les comportements à risque et l’entretien des véhicules posent des défis majeurs. Selon les classements mondiaux, l’Algérie se trouve dans la tranche des pays ayant l’un des taux de mortalité routière les plus élevés par habitant. Ces chiffres témoignent non seulement de la gravité de la situation nationale, mais soulignent aussi l’urgence de renforcer les politiques de prévention et d’éducation à la sécurité routière, à l’instar de certains pays qui, en investissant dans la sensibilisation et les infrastructures, ont réussi à réduire de manière significative les accidents.

Ce n’est plus seulement une question de respect du code de la route, mais bien d’une prise de conscience collective. Les autorités appellent aujourd’hui à une mobilisation générale pour sensibiliser la population aux risques et encourager les comportements responsables. La sécurité routière ne doit pas être perçue comme une contrainte, mais comme une responsabilité partagée. Chaque citoyen, chaque conducteur, est acteur de ce combat contre un « terrorisme » qui n’a que trop duré.

Si rien ne change, l’Algérie continuera de déplorer des morts évitables, victime de cette guerre silencieuse mais meurtrière. Soyons tous responsables, pour que ces routes, aujourd’hui synonymes de tristesse et de peur, redeviennent des chemins de vie. Riad

 

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