Non loin de Mostaganem, un lieu enchanteur sommeille dans toute sa splendeur naturelle. Kharrouba, avec sa végétation sauvage et préservée, est un véritable écrin de souvenirs mêlant l’amour pour la cité et l’écho d’un passé captivant. Située à l’est de Mostaganem, cette région regorge d’une richesse naturelle saisissante, notamment au printemps, lorsque les genêts sauvages s’épanouissent pour composer un tableau vivant. Ce paysage, parsemé de marguerites des champs et de coquelicots éclatants, évoque un immense tapis bariolé aux couleurs vibrantes. Kharrouba s’étend entre la cité de Tijditt et la plage de Sidi El-Mejdoub, devenant un lieu emblématique pour les habitants et les visiteurs de Mostaganem. Historiquement, cette région a une importance particulière. Ses vestiges préhistoriques et néolithiques, dont des outils exposés aujourd’hui au musée Ahmed Zabana d’Oran, témoignent de son ancienneté. Durant la période coloniale, Kharrouba joua un rôle stratégique, abritant des nationalistes et des combattants. Ses casemates servaient alors de refuges, de lieux d’entraînement et de fabrication d’armes artisanales. Avec son panorama époustouflant, Kharrouba attirait autrefois les familles et les visiteurs lors des week-ends et jours fériés, offrant un espace de détente et de communion avec la nature. Ce site, véritable poumon vert de la région, contribuait à l’équilibre d’une ville aujourd’hui envahie par les immeubles qui étouffent son horizon. Ces constructions masquent le coucher du soleil et l’éclat doré des rayons caressant les vagues de la plage de Kharrouba, privant Mostaganem d’un précieux trésor naturel.
