À Mostaganem, notamment dans la zone de Salamandre, un phénomène inquiétant devient de plus en plus visible et familier : des enfants âgés entre huit et douze ans se tiennent régulièrement aux feux de signalisation, avec des boîtes de mouchoirs en papier ou nettoyant les vitres des voitures, dans l’espoir de gagner quelques dinars. Ce triste spectacle se répète chaque jour, et certains de ces enfants, principalement des filles, se déplacent entre les véhicules jusqu’à tard dans la nuit. Ce phénomène n’est pas seulement un signe de pauvreté extrême, mais aussi une forme d’exploitation cruelle qui préfigure un risque d’isolement social et de déviance grave. Derrière leurs visages innocents et leurs gestes de sollicitation se cache une réalité difficile, où l’enfance est sacrifiée sur l’autel de la survie. Ces enfants, privés de protection et de supervision, sont poussés par des conditions sociales et économiques précaires à abandonner leur droit à une éducation, risquant chaque jour leur vie dans les rues. En quête de quelques pièces, ils se retrouvent souvent manipulés par des adultes sans scrupules, qui profitent de leur vulnérabilité pour les exploiter. Leurs efforts pour ramasser quelques dinars finissent souvent dans les poches de ceux qui les forcent à mendier. Cette situation alarmante ne peut perdurer. L’absence de contrôle, tant au niveau familial qu’institutionnel, met en péril l’avenir de ces enfants, qui, sans intervention rapide, risquent de se voir entraîner dans un cercle vicieux de mendicité permanente et de déviance. Certains deviennent même des cibles pour des réseaux criminels, qui exploitent leur pauvreté. Il est donc impératif que les autorités publiques prennent des mesures concrètes et urgentes pour éradiquer ce phénomène. Des programmes de soutien social doivent être mis en place pour garantir à ces enfants un avenir meilleur, leur offrant l’opportunité d’une vie digne et loin de la rue. Des citoyens s’interrogent : Est-ce un début de déviance ou absence de solutions ? Zakaria D.
